Contexte du renouveau des races locales
CONTEXTE DE LA DISPARITION >>
Christian Lalanne,
Berger dans le haut-Bearn.
Cabane d'Udapet.
Trouver sa place et exister. Etre libre. Reconnaître qu’avant soi, d’autres savaient et s’en enrichir.
Une nouvelle génération de femmes et d’hommes ont décidé de s’allier à la terre et ses légitimes habitants. La démarche de revenir à l’élevage d’animaux en voie de disparition n’est pas une ode au passéisme, nous nous inscrivons dans une voie délibérément tournée vers l’avenir. Jeunes parents, nous avons la responsabilité de nos enfants, nous voulons qu’ils vivent dans un monde équilibré, nous voulons du sens. Nous ne sommes pas des idéalistes, nous sommes prêts à être dépendants de notre élevage, à travailler dur, à apprendre. Il faut subir les décalages avec la population globale parce que ce n’est pas facile d’être différent pour être autonome… mais qui est décalé ?
Dans les anciennes fermes, nous avons retrouvé des animaux au caractère spécifique des races rustiques recherchées. Les troupeaux ont commencé à grandir, nous nous sommes parfois fait aider par des organismes scientifiques et des associations: c’est incroyable à quel point l’isolement local, la marginalité parfois vécue difficilement, sont brisés par un réseau régional et national de convaincus par la nécessaire résurgence de la biodiversité au travers ces animaux de terroir : on sauve bien les pandas* ?
Nos animaux sont si adaptés à leur terroir qu’ils y ont développé une résistance idéale. Ils se nourrissent de la végétation endémique et répondent favorablement à des conditions climatiques spécifiques. A l’état originel, ils sont moins productifs mais ils coûtent si peu.
A l’échelle de la famille ou d’un groupement d’éleveurs, nous nous sommes organisés. Nous avons sélectionné notre propres animaux, nous les élevons et les nourrissons de la manière la plus respectueuse possible de leurs besoins. Chacun a choisi ses circuits de distribution, car la pérennité d’un élevage d’une race locale ne peut envisager une issue que dans la vente de ses produits. Nous ne voulons pas d’un musée du souvenir. Nous voulons vivre dans notre région en synergie avec ce qui nous est offert.
Le concept de « terroir » est à la mode, on peut trouver partout des produits de terroir qui viennent de nulle part. A notre mesure, nous avons reconstitué des réseaux de producteurs et de consommateurs qui se connaissent, un label confiance s’est installé. Nous avons tous le choix de reconnaître le travail de notre voisin. Chacun a une place.
Laurent Legal.
Eleveur et bouvier en Loire-Atlantique.
Trouver la force de comprendre l'animal, pour travailler de paire avec lui.
Laurent est formateur en attelage equin et bovin.
CONTEXTE DE LA DISPARITION >>
VISITER L'EXPOSITION >>