Iconographie, photographie et histoire des animaux domestiques et de leur terroir
Gérer les prairies humides
Contrairement aux autres races de trait, le cheval local n'a que peu subi la politique d'alourdissement des modèles. Comme les Poitevins n'ont pas cédé aux sirènes de la boucherie, le standard est resté authentique, parfaitement adapté à l'attelage surtout de loisirs. Avec ses allures élégantes, il se présente aussi comme un beau cheval de parade.
Car même si les effectifs restent faibles (environ 253 juments en 2005), les éleveurs doivent d'ores et déjà se pencher sur d'éventuels débouchés. Malgré une très légère reprise de la demande mondiale de mules, cette filière ne peut plus offrir d'intéressantes perspectives aux traits Poitevins. D'autant qu'avec une si faible population, par ailleurs sujettes à des problèmes de consanguinité, les meilleures juments doivent être réservées pour mettre bas des poulains, si possible en race pure. En 2005, une seule jument a été saillie pour produire de la mule.
Reste ensuite à valoriser sa rusticité. Originaire du Marais poitevin, le cheval local - issu de croisements entre des populations vivant en liberté dans les marais de l'Ouest et des chevaux Brabançons emmenés par les ingénieurs hollandais venus asséchés le marais au XVIIe siècle - se révèle très utile pour entretenir et gérer les milieux humides de la région.
Taille : 1m68 en moyenne pour un mâle, 1m60 pour une femelle
Robe : de préférence isabelle, noire pangarée, grise ou brune
Effectifs : 40 étalons en activité en 2005 et 253 juments
Berceau : Marais Poitevin
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