Iconographie, photographie et histoire des animaux domestiques et de leur terroir
Une valorisation exemplaire
Cinq verrats et quinze truies répartis sur quatre fermes des alentours de Bayeux. C'est à partir de cette situation catastrophique, que l'Institut technique du porc et une poignée d'éleveurs rassemblés au sein du Syndicat du cochon de Bayeux, engagent l'opération sauvetage.
L'originalité de leur démarche est d'aborder tout de suite les questions de valorisation. Pour ces passionnés, le porc de Bayeux possède les qualités suffisantes pour exister sur le marché de la viande, notamment grâce à sa chair d'excellente qualité, sans graisse surabondante, sa grande prolificité et son aptitude au plein air. Du coup, ils commencent par frapper aux portes des grandes tables de la région, avant de relancer le traditionnel Banquet du cochon, chaque mois d'octobre à Bayeux.
Les chefs comme le public sont conquis. Les porcs, généralement vendus à huit mois pour un poids vif de 140 kg, offrent une viande au goût particulier mais séduisant. Les éleveurs poursuivent alors et créent une société ainsi que la marque Cochon de Bayeux qui leur permet de commercialiser leurs produits à des prix plus intéressants.
Dans le même temps, on continue le travail génétique. En 1996, trois verrats Berkshire, le père lointain de la race, sont importés pour créer six nouvelles familles de reproduction. Si bien qu'aujourd'hui, on recense plus de six cents truies réparties de la Normandie jusqu'en Vendée.
Taille : 90 cm
Poids : environ 350 kg à l'âge adulte
Peau : blanche tachée de noir
Prolificité : 11 porcelets par portée
Effectifs : 600 truies environ
Berceau : Bessin, Calvados
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