La Galerie

Ânes Normands

Dans un paysage typique du bocage ornais baigné par la brume, un ânon Normand se repose au côté de sa mère. Nous sommes à Courgeoust chez Armelle Ménager, une éleveuse impliquée corps et âmes dans la sauvegarde des races...
Dans les fermes du bocage ornais ou du Perche, l'âne était autrefois considéré comme l'animal de la femme, ou plutôt l'animal de la laitière. Pendant que les hommes s'en allaient labourer les champs avec leurs solides Cobs ou Percherons, ces dernières, aidées de leurs ânes, avaient pour mission de ramener la traite des vaches à la ferme.
Pour faciliter le travail de la laitière et leur permettre de monter les bidons plus facilement, on sélectionnait donc des animaux de petites tailles, mais néanmoins robustes. L'âne Normand que l'on retrouvait principalement dans l'Orne et le Perche pouvait ainsi porter une charge équivalente à son poids, soit environ 180 kg. Parfois, on l'utilisait également attelé, pour les travaux de maraîchage.

 

Âne bâté

Reconnue depuis 1997 par le Ministère de l'agriculture, la race asine Normande a conservé de son épopée laitière sa petite taille, comprise entre 1m10 et 1m25. Aujourd'hui, après une période de forte chute des effectifs, et à l'heure où les éleveurs d'ânes recherchent de nouveaux débouchés, cette petite taille prédestine l'âne Normand au bât et notamment à la randonnée puisqu'il est toujours capable de porter des charges importantes.
Du coup, l'association de la race Normande oriente son travail vers le développement d'un âne certes polyvalent, capable de répondre à toutes les attentes du marché émergent des loisirs, mais tout de même spécialisé dans la randonné bâtée.
Les éleveurs essayent ainsi de sélectionner des animaux au dos rond, au rein musclé et aux aplombs corrects.
Malgré tout, l'objectif prioritaire reste de pérenniser la race, et d'augmenter à tout prix les effectifs. Dans ce domaine, l'âne Normand accuse encore un léger retard sur son voisin du Cotentin.

Taille : 1m10 à 1m25
Robe : obligatoirement baie ou baie foncée, avec une croix de Saint-André sur le dos
Effectifs : 77 immatriculations en 2006, 43 baudets en activité
Berceau : Normandie

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