Iconographie, photographie et histoire des animaux domestiques et de leur terroir
Les raisons d'un déclin
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la filière équine poitevine s'articule autour de la production de mules. Les meilleures juments et les meilleurs baudets sont alors accouplés ensemble.
Mais à partir des années 1950, avec le lancement du plan Marshall et la généralisation du tracteur dans les campagnes françaises, l'industrie mulassière décline fortement. Parallèlement, les pays jusqu'alors importateurs se mettent en tête de produire eux-mêmes leurs hybrides. Au lieu d'acheter des mulets, ils font désormais l'acquisition de baudets du Poitou dont la valeur grimpe en flèche. Les prix proposés pour un étalon de la race asine poitevine atteignent de tels niveaux - en 1949, un baudet est vendu jusqu'à un million de francs de l'époque (plus de 1 500 euros aujourd'hui) - que les éleveurs de la région succombent. Evidemment, en vendant leurs meilleurs reproducteurs, les Poitevins scient une des branches de la production mulassière (N'oublions pas qu'en tant qu'animal hybride, le mulet est stérile).
Dès lors, la mule va entraîner le baudet et le trait du Poitou dans sa chute. En 2005, une seule jument de trait Poitevine aurait été saillie pour produire du mulet.
Malgré tout, dans certaines zones de montagne ou dans certains vignobles, des paysans continuent d'utiliser l'hybride, que ce soit pour débarder ou travailler la terre.
Taille : de 1m60 à 1m70
Poids : 600 à 700 kilos
Robe : en général, c'est le père qui donne la couleur de robe
Effectifs : en 2003, 18 mules poitevines immatriculées
Berceau : Vendée, Deux-Sèvres
www.racesmulassieresdupoitou.com