La Galerie

La vache Aubrac
Dès le printemps, les vaches Aubrac investissent les estives sur lesquelles elles passeront l'été et une bonne partie de l'automne. Ici, le troupeau de Christian Valette, éleveur au-dessus de Laguiole mais aussi restaurateur... sur les Champs-Élysées...
Depuis quelques années, les vaches Aubrac sont de retour sur les hauts plateaux du sud du Massif central. Elles sont redevenues le symbole d'une grande région d'élevage extensif. Avec ces animaux remarquablement rustiques, capables de valoriser les fourrages les plus grossiers, Aveyronnais, Cantaliens et Lozériens ont remis au goût du jour la transhumance à pied, prétexte chaque printemps à la fête.
Dans la région le système d'élevage est fondé sur une utilisation rationnelle de la ressource fourragère, les animaux sont principalement nourris à l'herbe.
Un temps menacée par la spécialisation, l'Aubrac a connu ces dernières années une forte expansion. En moyenne 45 000 veaux naissent chaque année et s'exporte dans les départements voisins.

Du lait à la viande

Autrefois laitière, l'Aubrac est aujourd'hui devenue une vache presque uniquement allaitante. Les croisements dans les années 1960 avec des taureaux Charolais et Limousins sont passés par là. S'ils ont augmenté de façon considérable le développement musculaire, ils ont aussi dilapidé le potentiel laitier d'un animal qui servait quelques décennies auparavant à produire les fromages locaux.
Désormais le principal débouché des éleveurs est la viande, une viande de qualité commercialisée sous deux labels interdisant l'un comme l'autre l'utilisation du maïs dans l'alimentation : le bœuf fermier de l'Aubrac (label rouge) pour les sujets en race pure et l'appellation Fleur d'Aubrac pour les génisses. Les éleveurs produisent aussi des broutards en nombre qui sont ensuite engraissés, généralement dans le nord de l'Italie.
Depuis 1991, sous l'impulsion d'André Valadier, président de la Coopérative Jeune montagne, et le soutien de l'Institut de l'élevage et du Conservatoire du patrimoine biologique de Midi-Pyrénées, les Aveyronnais travaillent à nouveau sur le rameau laitier. Grâce à un important travail de sélection et à la collecte de semences d'une dizaine de taureaux d'origine laitière, ils ont réussi à augmenter de manière significative la production moyenne de lait des troupeaux.
A nouveau les vaches Aubrac participent à la fabrication du fromage AOC Laguiole.

Poids : à 210 jours, le mâle pèse environ 266 kilos et la femelle 234 kilos
Robe : fauve, unicolore mais nuancée, variant du froment au gris blanchâtre
Effectifs : 130 000 vaches environ
Berceau : Plateau de l'Aubrac

www.race-aubrac.com www.lamaisondelaubrac.com